Ces derniers jours, surtout le mois d’août, sont marqués par une récurrence des braquages à mains armées sur les différentes routes de la commune de Tiébélé.
En début du mois d’août, sur la route de Kaya en venant à Corabié, au pieds de la colline, des personnes ont été victimes d’un braquage à mains armées dans lequel leurs motos ont été retirées. Les bandits ont également récupéré leurs téléphones portables et les ont dépouillées de leur argent. Stratégiquement, ils avaient pris le soin de vider, par terre, l’essence contenu dans les autres motos afin d’empêcher les victimes de pouvoir se déplacer plus vite et alerter les FDS.
Quelques jours plus tard, c’était sur la route de Boungou où une scène similaire s’est produite. Les braqueurs ont encore retiré des motos et de l’argent. Le dernier braquage en date est celui qui a lieu dans la nuit du 16 août 2022 sur la route nationale numéro 25 entre Kampala-Tiébélé. Là-bas, une moto et des sommes d’argent ont également été dépossédés.
Selon nos informations, parmi les victimes de ce braquage, se trouvait un FDS en tenue civile. Après avoir reçu plusieurs coups qui l’ont blessés, puisqu’il s’y était farouchement opposé, il a également vu sa moto retirée par les bandits. À en croire nos sources, n’eût été le renfort des deux autres bandits armés en position de contrôle de la route, ce dernier avait reçu à vaincre les deux délinquants qui étaient contre lui dans un combat corps à corps.
Alertées par les riverains, les forces de sécurité se sont déportées sur les lieux. Malheureusement les bandits se sont déjà volatilisés dans la nature.
Il est donc impératif de tuer le mal dans l’œuf avant qu’il ne soit trop tard. Car selon notre connaissance de cette zone, ses actes de grand banditisme étaient orientés plus vers le sud de la commune qui fait frontière avec le Ghana. Si bien que l’opinion locale avait le soupçon que les bandits viennent éventuellement du pays voisin. Mais avec la répétition et la diversification du phénomène sur tous les axes ces derniers temps, il y a lieu de s’inquiéter. Et «prendre le taureau par les cornes» est la meilleure façon de le vaincre. Sinon le réveil sera douloureux quand on sait comment l’insécurité grandissante dans les autres régions du pays a commencé. Il est évident que ça toujours commencé par des voles ou braquage à mains armées avant de se métamorphoser. Et c’est en ce moment que le contrôle devient plus difficile. Car si la population ne va plus prendre le risque de circuler la nuit, alors ses malfrats contrôleront les nuits et feront circuler tout ce qu’ils voudront.
C’est pourquoi les populations doivent doubler encore plus de vigilance en leurs seins en dénonçant tout mouvement suspect ou inhabituel. À nos forces de défense et de sécurité (FDS), il est peut être temps de faire des patrouilles le plus souvent sur les différents axes qui font l’objet de braquages dans le but d’interpeller des éventuels suspects. Des stratégies doivent impérativement être développées en collaboration avec la population et pourquoi pas avec les Kolgwéogo qui peuvent, dans ce genre de cas, suppléer les VDP. Plus le mal est attaqué par ces racistes, vite il sera extirpé !
Par Abatidan NASSARA