Les villages de Barré, Guian et Zelgo dans la commune de Zecco ont reçu la visite d’une équipe de l’association Djoatina de Pô dans le cadre de ses sorties de sensibilisation basées sur la causerie. C’était le weekend du 23 au 24 mars 2024.
Sensibiliser les populations sur la gestion du bien commun, c’était l’objectif de cette sortie dans les villages de Barré, Guian et Zelgo, tous dans la commune de Zecco. Et c’est le village de Barré qui a reçu d’abord les animateurs de l’association Djoatina dans le cadre de cette activité. Là-bas, il a été question pour l’animateur Gnoka SIA de mener une causerie de sensibilisation sur le projet de mise en place d’un forage dans cette localité de Barré située à quelques minutes du village de Toungou. Pour lui, l’objectif de cette sensibilisation est d’amener la population de Barré à mettre en place un mécanisme de gestion pour cet ouvrage qui sera réalisé par l’ONG Mercy Corps pour soulager les souffrances de cette population. Geremi SIA est le responsable de la jeunesse de cette localité. Il a laissé savoir que la population accueille ce projet à bras ouverts. Il a également remercié le donateur pour son choix porté sur le village de Barré. « Savoir qu’il y a un village ici qui s’appelle Barré et porter le choix sur nous, me va droit au cœur», s’est réjoui Geremi avant de rassurer que la sensibilisation qui vient d’être faite va leur permettre de se sensibiliser davantage afin d’assurer une mise en œuvre du projet.
Même son de cloche pour Abounga ALIRA qui estime que la réalisation de ce forage sera un soulagement pour les femmes.
Après Barré, l’équipe de Djoatina avec à sa tête Bozoum SIA, a mis le cap sur le village de Guian. Là-bas, hommes, femmes et enfants attendaient déjà sur place pour pour accueillir la bonne nouvelle de leurs hôtes du jour. Le président CVD, Gongo Tia SIA, était aussi de la partie. Sous un air très ambiant, Gnoka SIA a abordé le thème sur le mécanisme de gestion d’une retenue d’eau qui sera réhabilitée par le bon samaritain Mercy Corps. Visiblement, un soulagement pour la population qui ne croyait plus à la réalisation de ce projet. «Cela fait maintenant trois ans que Mercy Corps nous a promis de réhabiliter ce marigot. Mais jusque là, rien n’est fait. Nous souhaitons donc que cette rencontre d’aujourd’hui ne soit pas comme les autres passées. Nous souhaitons que celle-ci aboutisse à la mise en œuvre effective du projet», a dit le président CVD.
Il a aussi souhaitez que la réhabilitation se fasse dans les plus brefs délais. Quant à M’mâ SIA, ex-conseillère du village de Guian, elle est revenue sur l’importance de ce marigot pour les habitants de son village. «Vous convenez avec moi qu’il est difficile, voire impossible, de faire l’élevage sans l’eau. La réhabilitation de cette retenue d’eau va permettre donc de développer nos activités autour de l’élevage et la maraicher-culture. Cela va contribuer énormément à réduire les tâches de nous, les femmes, qui devrions aller à la pompe puiser l’eau pour les besoins ménagers et aussi pour abreuver les animaux », s’est-elle expliqué. Elle espère donc que cette fois-ci la décision de Mercy Corps sera la bonne.
Pour finir cette journée du 24 mars, c’est le village de Zelgo qui a accueilli Bozoum SIA et son équipe. Sur place, nous constatons déjà des tas de cailloux sauvages et du sable. Les habitants de ce village n’attendent que le donateur pour la réalisation de leur maison des jeunes. Selon Missé Tambiré SIA, président CVD de cette localité, ce cadre de rencontre pour les jeunes est d’une importance capitale. «Nous penons à trouver un lieu de ce genre pour nos rencontres. Souvent pour nous réunir, nous sommes obligés d’aller dans les domaines scolaires. Et pendant la rentrée, nous perturbons et nous sommes obligés de quitter ces lieux. Un cadre idéal pour nous retrouver nous manque vraiment ici», a dit le président CVD. Il a aussi rassuré qu’un comité d’entretien et de gestion du matériel est déjà mis en place pour parer à toute éventualité. Avant de remercié d’avance Mercy Corps d’avoir penser à eux, Missé Tambiré SIA dit espérer que ce rêve sera une réalité.
Cette série de causeries a donc permis au aux partenaires de sensibiliser non seulement les populations bénéficiaires sur la gestion de la chose commune mais aussi de connaître leurs besoins les plus ardents.
Par Abatidan Casimir NASSARA