Le lundi 08 janvier 2023 restera une date mémorable pour les mères des enfants du Centre de Récupération et d’Éducation Nutritionnelle (CREN) de Tiébélé. Pour cause, elles ont bénéficié d’une aide en faveur des enfants pris en charge par le centre.
Ce sont au total 03 sacs de riz de 50 Kgs, un sac de sel, 06 cartons de savon et 04 cartons de lait qui ont été remis le lundi, 08 janvier 2024 au Centre de Récupération et d’Éducation Nutritionnelle (CREN), logé au sein du CSPS Saint Vincent De Paul de Lo-Pouri à Tiébélé.
L’œuvre est de « The African Nurse Association « , un regroupement d’infirmiers et d’infirmières africains de différentes nationalités vivant aux États-Unis. Ils sont issus du Liberia, la Sierra Léone, le Ghana, le Nigeria, le Kenya et l’Afrique du Sud. Selon Tuissindjong Allou, porte-parole de l’association au Burkina Faso, joint au téléphone, l’objectif de l’association est d’abord de réunir les gens et apporter une contribution petite soit-elle à des organisations qui sont sur le terrain. «C’est dans ce cadre que le Burkina Faso a eu l’honneur cette fois-ci et jai pensé que le CREN fait un grand travail dans le silence», s’est expliqué sieur Allou. C’est pourquoi, dit-il, ils veulent les accompagner comme ils peuvent afin de les aider à atteindre leurs objectifs. C’est avec donc avec beaucoup de joie que les bénéficiaires ont reçu le don.
Selon, sœur Julienne NIKIEMA, première responsable du CREN, il y’a plusieurs catégories d’enfants. À l’en croire, il y a des enfants malnutris sévères et malnutris moyens, des enfants de père et de mère orphelins depuis leurs naissances, des enfants dont les mamans n’ont pas de lait pour allaiter leurs enfants. «Les enfants dans cette situation sont venus de partout de la commune de Tiébélé, de Zecco et même parfois de Pô», précise sœur NIKIEMA qui a manifesté sa joie devant ce don qui, selon elle, est un grand soulagement pour ces femmes et ces enfants. « Nous disons merci aux donateurs d’avoir pensé à ces enfants qui sont le futur de ce pays. Des mamans qui sont passées par le CREN de par le passé viennent toujours pour témoigner leur reconnaissance», explique-t-elle. Selon sœur Julienne NIKIEMA le groupe de femmes et d’enfants bénéficiaires du CREN sont environ 80 et que ce que l’équipe des donateurs a trouvé ce jour-là n’était qu’une partie de ces femmes-là. Parmi les enfants retrouvés sur place, il y’a des jumeaux et des triplés. Dans la semaine, les mamans doivent emmener les enfants trois fois, lundi, mercredi et vendredi. «Mais quand elles viennent ces trois jours là, nous essayons de leur donner le nécessaire qui peut couvrir toute la semaine», détaille sœur NIKIEMA.
Mais comme dans toute activité, les difficultés ne manquent pas, la première responsable du centre fait remarquer d’abord que l’activité du centre n’est pas rémunératrice. C’est pourquoi, dit-elle, il a besoin de beaucoup d’investissements. L’autre difficulté, de son avis, réside dans la prise en charge des enfants lorsqu’ils tombent malades. «Quand les enfants sont malades, la plupart des mamans ne peuvent pas honorer les ordonnances et compte tenu du fait que d’autres enfants sont aussi orphelins, c’est toujours nous qui devons prendre en charge leurs ordonnances. Nous leur demandons souvent une contribution de 50% pour les ordonnances. Et malgré tout, s’elles ne peuvent pas, nous prenons tout en charge », regrette sœur NIKIEMA.
Pour ce faire, les premiers responsables du centre demandent à toute personne qui a un bon cœur de penser à ces enfants qui ont toujours besoin de leur soutien. «Nous ne faisons pas une propagande de notre travail. Mais nous demandons à toutes les personnes qui ont un cœur sensible et peuvent mettre la main dans la poche pour soutenir une activité quelconque du CREN de ne pas hésiter à le faire car nous recevons toute sorte de don. Des vivres, du savon, des produits pharmaceutiques, etc. sont les bienvenus», a dit la première responsable. En plus des premières responsables du centre, les mamans des enfants ont manifesté aussi leur joie et toute leur reconnaissance à l’endroit des donateurs. Ce fut donc dans une bonne ambiance et sous des pas de danse et des chants que le don a été réceptionné.
Abatidan NASSARA