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Vie politique : «La gestion même du parti n’a pas été à la hauteur de nos attentes », dixit Dieudonné Sia

Le 02 avril 2022, plusieurs démissionnaires de l’ex parti au pouvoir, le MPP, et d’autres partis ont créé, à Ouagadougou, un nouveau parti dénommé le Parti Panafricain pour le Salut (PPS). Parmi ces démissionnaires figurent de nombreux jeunes qui ont désormais déposé leurs valises au PPS. Dieudonné Sia, membre du Bureau politique exécutif national  fait partir de ces derniers. Nous l’avons rencontré le weekend dernier. Avec lui, nous avons abordé, entre autres, les raisons de sa démission, ce qui l’a poussé à adhérer au nouveau parti, le poste qu’il y occupe dans le nouveau parti et la place de la jeunesse au sein du PPS. Sans détour, il nous a livré sa version des faits et sa vision pour le nouveau parti.

Nahourinews: Bonjour, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Je me nomme SIA Dieudonné. Je suis entrepreneur évoluant dans le domaine du bâtiment et des routes.

Quelles ont été les motifs qui ont valu votre démission du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) ?

Il faut dire que les raisons qui m’ont poussé à quitter le MPP sont diverses. D’abord il faut noter qu’au début j’ai adhéré au parti parce que pour moi, comme c’était un nouveau parti, il allait faire la rupture avec ce qui se passait sous l’ancien régime de Blaise Compaoré et prendre en compte les ambitions de la jeunesse. Et beaucoup de jeunes, moi y compris, avaient adhéré au parti dans cet espoir de voir les choses évoluer positivement. Et j’aspirais, personnellement, à ce que les anciennes méthodes puissent être changées. Malheureusement, ce qui n’a pas été le cas.

Est-ce donc dire que c’est parce que le fonctionnement du parti ou sa gestion n’ont pas été à la hauteur de vos attentes que vous êtes partis ?

Il faut noter que d’une part certains objectifs ont été atteints, parlant de réalisations. Il faut dire qu’au niveau du MPP il y a des réalisations qui été faites, et c’est louable. Mais ce qui est regrettable et il faut aussi le signaler est que la gestion même du parti n’a pas été à la hauteur de nos attentes. Parce-que le parti a été géré d’une manière comme s’il y a des gens qui étaient là tout simplement pour accompagner d’autres personnes à gérer leur pouvoir. C’est comme si nous avons été appelés à venir les aider à conquérir le pouvoir et non pas à gérer le parti et le pouvoir avec la jeunesse. Ça veut dire que la base ne s’est pas beaucoup mêlée à la gestion du parti.

Qu’est-ce qui justifie alors votre choix d’intégrer le Parti Panafricain pour le Salut (PPS) ?

Je suis parti au PPS parce que j’ai des camarades avec qui nous discutons quotidiennement l’avenir de la jeunesse dans la gestion des affaires publics. Et il se trouve que nous avons la même vision pour cette jeunesse qui a longtemps attendu. Nous avons donc pensé qu’il était temps de prendre nos responsabilités en créant un parti qui va prendre en compte la question de la jeunesse pour la relève tout en ne mettant pas de côté les anciens qui pourront nous encadrer. Voilà pourquoi j’ai décidé de rejoindre le nouveau parti panafricain qui, je pense, va prendre en compte nos aspirations.

Quel poste occupez-vous au sein du nouveau parti le PPS ?

Au niveau du Bureau politique national, j’occupe le poste de Premier secrétaire adjoint chargé du travail et de l’emploi.

Quelle place occupe la jeunesse dans votre nouveau parti ?

La jeunesse occupe une place très importante au niveau du parti. Quand vous regardez la structure même du Bureau exécutif, vous allez vous rendre compte que beaucoup de jeunes ont été représentés. Beaucoup se sont sentis dedans. Nous avons des anciens parmi nous, certes, mais la plupart des postes ont été occupés par des jeunes.

En tant que jeune dans ce nouveau parti, quelle lecture faites-vous de la situation actuelle du pays ?

Il est impératif que la jeunesse ait son mot à dire dans la gestion de la situation actuelle du pays. Quand vous prenez le président Damiba, c’est un jeune qui a pris le pouvoir et actuellement il y a beaucoup de postes qui sont occupés par des jeunes. Et actuellement ils ont besoin de l’union de tous les jeunes pour pouvoir atteindre leur objectif qui est de lutter contre le terrorisme. Et je crois que, en tant que jeunes, nous devons mettre la main dans la main pour accompagner les autorités actuelles pour pouvoir lutter contre le terrorisme. Les autorités aussi doivent savoir qu’elles ont besoin de tous les fils et filles et toute la jeunesse sans distinction de parti politique ou de religion pour les accompagner dans cette lutte

Quel est votre message de fin ?

Mon dernier mot c’est de lancer un appel à la jeunesse entière du Burkina Faso et les jeunes qui hésitent toujours à rejoindre le PPS de venir et à apporter ce qu’ils ont comme contribution pour faire avancer le pays. C’est à travers les partis politiques que nous, jeunes, pouvons faire entendre nos voix. J’invite donc surtout la jeunesse du Nahouri à se rallier au PPS car ce sont eux qui occuperont les premiers rôles dans le parti au niveau de la province. Nous devons changer et faire avancer les choses maintenant. Et cela n’est pas possible si les jeunes ne prennent pas leur responsabilité au niveau du Nahouri.

Interview réalisée par Abatidan NASSARA

 

 

 

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