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FESTIVAL DWI JORO : Les rideaux de la 3ème édition sont tombés

Levés le 22 novembre dernier, les rideaux de la 3ème édition du Festival Dwi Joro / Buuri Tigsgo de la communauté Kassena-nankana vivants à Ouagadougou sont tombés hier 24 novembre à l’Espace Amadou Balaké du Centre national des arts du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA). C’était en présence du parrain Maitre Bouba Yaguibou et du Député-maire de la commune de Tiébélé, Joel Ataouguè Aouè.

Pendant trois jours, du 22 au 24 novembre, la communauté Kassena-nankana vivant à Ouagadougou a vibré au rythme de leur Festival dénommé Dwi Joro / Buuri Tigsgo qui signifie dans la langue locale « rencontre de communauté ». C’est par une minute de silence, en hommage des forces de défense et de sécurité et des civils tués par les terroristes, demandée par Sa Majesté Pô Pê, que le Festival a ouvert ces portes. Au menu de ces 72 heures, plusieurs activités ont été menées. Entre autres, une parade carnavalesque guerrière, des prestations de troupes traditionnelles de danse à travers la nuit Djongo et d’artiste de la communauté et des tests de dépistage de l’hépatite B. Aussi la communauté a saisi cette opportunité pour échanger sur l’avenir de la musique à travers le sous thème « Musique Kassena-nankana, quelle contribution de la communauté pour plus de succès ». Pour faire mieux connaitre la communauté, une émission télévisée sur l’histoire, les traditions et coutumes Kassena-nankana a été diffusée sur les antennes de SAVANE TV. Des exposition-ventes de produits artisanaux, agroalimentaires, gastronomie et de boissons locaux ont accompagné les festivaliers pendant les trois jours. Ce grand rendez a valu le déplacement des chefs coutumiers de la communauté, venus de du territoire burkinabè et du Ghana, puisqu’elle s’étend jusqu’au Nord du pays de Kouamé N’Kourouma, pour soutenir l’initiative. Dans son message au participants, un chef coutumier du coté de Ghana a laissé comprendre que « c’est la colonisation qui nous a divisés, sinon il n y a pas de frontière entre nous ». Le parrain de la présente édition qui n’est autre que Me Bouba Yaguibou a salué l’initiative à sa juste valeur et a invité les filles et fils de cette communauté à s’unir davantage pour, dit-il, briser les barrières instaurées par le colon. « Le simple fait de se retrouver et de célébrer la fraternité pour promouvoir la cohésion sociale en ces temps difficiles de notre nation est déjà salutaire. Je remercie donc les organisateurs et tous ceux qui ont mis la main dans la poche pour permettre à l’activité d’avoir lieu. Au passage je salut nos notabilités qui ont accepté de faire le déplacement à Ouagadougou ici. Vous savez que malheureusement on a des gens qui s’évertuent à vouloir, chaque jour que Dieu fait, endeuiller notre pays. Mais je pense que avec ces retrouvailles, ça peut contribuer à changer des choses », a dit Me Bouba Yaguibou. Quant au député-maire, Joël Ataouguè Aouè, qui était présent à la cérémonie de clôture, il a jugé que le festival s’est bien passé, d’ailleurs comme les deux autres éditions précédentes. Il a tenu donc à remercier le comité d’organisation qui a pu tenir l’évènement « malgré un conteste très difficile ». « C’est pour montrer la capacité de résilience de nos populations. Et comme quelqu’un l’a dit, l’arbre ne vit pas par ses feuilles mais par ses racines. Je pense que nous autres qui sommes nés dans le terroir là-bas, on a beaucoup de choses à apprendre et encore plus pour nos enfants qui sont nés à Ouagadougou ici. Vous aurez dû voir cet enfant qui a esquivé des pas de Djongo (ndlr danse traditionnelle Kassena) ici qui n’est qu’un pan de notre culture. Félicitation donc au comité d’organisation, à toute la population du Nahouri et à tous les Burkinabè qui ont bien voulu faire le déplacement ici pour magnifier la culture Kassena-nankana», s’est réjoui monsieur Aouè. Le comité d’organisation, avec à sa tête Abraham Abassagué, dans son message au publique, a tenu à rappeler que cette initiative de rencontre n’a aucune connotation religieuse, ou politique. Elle est juste, a-t-il dit, une rencontre « des filles et fils du Nahouri ». « Si on est ensemble on est plus fort. Et la culture Kassena-nankana se repend de plus en plus à travers ce festival grâce aux médias », a ajouté Abraham avant de demander au public d’être plus nombreux à venir aux prochaines éditions car « nous sommes nombreux ici ». Pour finir, le président du comité d’organisation s’est incliné, avec l’ensemble des membres, quant aux éventuels manquements que le public aurait pu constater dans l’organisation. En rappel cette 3ème édition du Festival dont le thème principal est « Culture Kassena-nankana, environnement et contribution au vive ensemble » a connu aussi la présidence de Daouda Azoupiou, ministre des Sports et des loisirs et le patronage de Karim Sango, ministre de la Culture, des arts et du tourisme.

Abatidan Casimir Nassara

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