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«Au concert de Serge Beynaud à Abidjan, il faut que l’artiste qui va aller, puisse représenter valablement notre province», dixit Tiboss.

Après trois mois de la tenue de la troisième édition de Week-end Party qui s’est déroulé du 29 juin au 1er juillet 2023, nous avons approché Tiboss, Samadou Tianabou à l’état civil, manager général de TIANA ÉVÉNEMENTIEL, structure organisatrice de l’événement. Avec lui, nous avons abordé, dans une interview, entre autres le bilan de l’édition passée, les promesses faites lors de cette troisième édition et faire un zoom sur la l’acte 4 de l’événement. Sans langue de boa, le promoteur nous a tout dévoilé. 

Le bilan est positif selon Tiboss

Après deux mois et demi, quel bilan peut-on faire de l’acte 3 de WEEKEND PARTY?

J’aimerais tout d’abord remercier votre presse en ligne, Nahourinews pour tout ce que vous faites non seulement pour la culture du Nahouri mais également celle du Burkina Faso et surtout particulièrement pour le travail abattu de la première à la troisième édition de WEEKEND PARTY. Côté bilan, on peut dire que c’est satisfaisant parce que pour cette troisième édition de WEEKEND PARTY, au sein du groupe d’organisation, beaucoup sont entrain de comprendre que la vision de WEEKEND PARTY  n’est pas uniquement un concert mais aussi une ambiance en pleine aire. Donc on peut dire que pendant les deux premières éditions, les gens n’étaient pas dans le bain. Mais cette fois-ci, on est satisfait au plan organisationnel. On peut également dire qu’on a eu encore d’autres partenaires que les éditions passées. Donc ça aussi c’est satisfaisant.  Côté public, nous savons qu’il y a  des manquements mais le public est satisfait. Donc on peut dire que le bilan est positif.

Comparativement aux deux précédentes éditions, qu’est-ce qu’on peut retenir de cette troisième édition en terme d’organisation ?

Comparativement aux deux précédentes éditions, côté organisation, je pense que non seulement on s’est pris un peu tôt par rapport à l’organisation de la troisième édition, mais aussi côté communication, nous avons eu quand même le temps de bien faire passer le message. Chose qui n’était pas le cas par exemple pour les deux éditions passées. On peut dire également que côté organisation ça va avec la communication parce que les gens ont compris et puis ils ont eu confiance aux organisateurs. Puisque à l’édition passée, les gens n’étaient pas sûrs que nous pouvons déplacer des stars de cette trame là jusqu’à Pô. Mais je pense que la deuxième édition a été une bonne base de confiance entre la population et nous et elle croit désormais à nos qualités de faire venir des grosses stars de la musique africaine à Pô. On peut aussi dire qu’il y a eu un dynamisme au sein du groupe organisationnel parce qu’il y avait des commissions et chacune d’elles avait le devoir d’atteindre au moins 99%  de ses missions. Et je pense qu’à la sortie de cette édition c’était vraiment satisfaisant, chacun a bossé. C’est le lieu pour moi de dire merci à tout le bureau qui organise l’événement. Pour conclure je pense que côté organisation, c’est satisfaisant !

Vous savez aussi qu’à là dernière soirée, lors de la montée de l’artiste Serge Beynaud, des spectateurs se sont plaints du fait que d’autres sont venus leur barrer la vue alors qu’ils ont payé leurs places à 5000 FCFA comparativement à ces derniers qui ont payé 2000 FCFA et sont venus se placer devant eux. Est ce que vous regrettez cet acte ?

Je pense que TIANA EVENEMENTIEL, c’est une structure qui essaie de faire du professionnalisme dans tout ce qu’elle fait. Vous allez peut être remarquer que nous avons déployé plus de 120 barrières pour quand même permettre à la police de pouvoir maintenir la sécurité au sein du plateau. Personnellement  c’est après l’événement que j’ai eu vent de ce qui s’est passé. Mais je vais souligner quelque chose. D’abord, nous sommes partis sur la base qu’il y a deux prix d’entrée. Il y a les places de trois milles et les places de cinq milles. Les places de cinq milles ça c’est les VIP. Les places de trois milles ça se sont les ordinaires. Mais il faut encore noter que dans la même enceinte   des VIP, il y a ceux que nous avons placé double VIP,  les VVIP.  Et c’est ceux-là qui étaient sur les palettes. C’est à dire il faut pouvoir payer le ticket de 5000 mais également s’approprier d’un salon soit un whisky soit un champagne par exemple. Donc dans l’organisation de la place de 5000, il y a deux compartiments. Il y a ceux qui sont assis sur les palettes et il y a ceux qui sont assis sur les chaînes. Mais je pense que ceux qui sont assis sur les palettes pensent qu’en réalité c’est eux qui étaient les VIP. Donc quand le concert a commencé, ceux qui étaient dans la même enceinte des 5000 mais qui étaient sur des chaises sont carrément venus devant. Sinon je ne pense pas que ceux de trois milles ont pu franchir les barrières pour venir. Parce-que à la place de 5000, il y avait vraiment assez de monde. Donc si tu étais assis sur des palettes et tu penses peut être que ceux qui étaient sur des chaises sont ceux de 3000, non !  Ce n’était pas le cas. Je pense que ce qui est arrivé c’est plutôt ceux qui étaient sur les chaises qui étaient plus chauds que ceux qui étaient sur les palettes. Mais je crois qu’à la quatrième édition, c’est des choses que nous allons essayer de corriger au fur et à mesure. Pourquoi ne pas peut être mettre un podium au milieu du plateau où chacun dans son compartiment peut regarder sans même déranger l’autre. Ça fera partie éventuellement des innovations.

Le public était bouillant lors de l’acte 3 de Weekend Party.

On sait que dans toute organisation les difficultés n’en manquent pas, quelles ont été les difficultés particulières de cette troisième édition de WEEKEND PARTY ?

Je peux dire que les difficultés sont les mêmes depuis la première édition. Comme je l’ai dit, c’est une vision qu’on a et qu’on veut atteindre. Mais il n’ y a pas mal de difficultés qui ne nous facilitent pas la tâche. Je peux dire sans me tromper que 80% des finances, nous les faisons à travers notre structure. Donc c’est pour dire à quel point c’est lourd à supporter. C’est pourquoi je profite vraiment lancer un appel surtout aux mécènes et également aux sponsors. Parce-que une activité de telle envergure, il faut qu’on puisse avoir des bons sponsors pour quand même accompagner la structure. Sinon à un certain moment on risque d’être affaibli. Pourtant c’est un projet que toute la province du Nahouri sinon même le Centre-sud voire le Burkina a accueilli avec la plus grande satisfaction. Donc ceux qui sont de loin (c’est un appel), il ne faudrait pas penser que WEEKEND PARTY c’est pour Tiboss, c’est pour TIANA EVENEMENTIEL. Non ! C’est pour la jeunesse du Nahouri, c’est pour la jeunesse du Burkina Faso. L’autre difficultés qu’on rencontre c’est surtout le fait que jusqu’à présent malgré que la première édition a été une réussite côté mobilisation, il y a toujours des gens qui ne croient pas que ces artistes viennent toujours à Pô. Et je crois que c’est quelque chose qu’on va encore travailler. Il y a d’autres également qui trouvent que accompagner l’événement, c’est vraiment accompagné nous qui sommes dans la structure. Mais soyez en sûr, les fonds qu’on reçoit c’est vraiment pour permettre à WEEKEND PARTY de toujours grandir et non pour se faire du business. Ceux qui connaissent le showbiz savent un peu de quoi je parle. Donc c’est vraiment lancer un appel surtout aux ressortissants du Nahouri de savoir que c’est vrai, c’est moi qui ai initié le projet mais je dois pas le porter seul. On doit le porter ensemble pour sa survie. On voit actuellement ça se passe aux Nuits Atypiques de Koudougou. On voit un peu la SNC. C’est vrai que ça c’est géré par le gouvernement mais c’est possible également de créer une activité culturelle chez nous. C’est cette vision qu’on a. On peut avoir des ratés. C’est pourquoi on a toujours l’oreille attentive pour écouter les conseils un peu partout afin de pouvoir atteindre nos objectifs.

A la dernière soirée, il y a eu des promesses notamment la promesse de l’artiste Serge Beynaud de faire partir un des artistes du Nahouri à son dernier concert qui aura lieu en décembre prochain à Abidjan. Est ce que cette promesse est toujours d’actualité ?

Je pense que Serge Beynaud est un artiste international qui est quand même entouré d’un staff professionnel. Par conséquent, s’il a pris l’engagement devant le public, ce n’est pour faire plaisir à TIANA EVENEMENTIEL mais c’est vis à vis de la population du Nahouri qu’il a pris cet engagement. Lui et moi, son staff également, discutons à tout moment et je crois qu’au moment venu, nous allons voir comment faire le choix de l’artiste qui va participer. Mais je pense que cette promesse tient toujours.

On suppose qu’il n’y a pas un nom d’artiste déjà connu pour prendre part à cet événement. Comment se fera le choix  au moment venu?

On n’a pas encore choisi un artiste. Mais je pense qu’au moment venu, nous allons impliquer tout le monde pour faire un bon choix parce-que, non seulement il y a le fait qu’il faut que l’artiste puisse aller mais il faut au moins un artiste qui puisse représenter valablement notre région, notre province du Nahouri. Donc au moment venu je pense qu’avec le parrain, puisque c’est à sa demande que l’artiste a répondu, nous allons faire des consultations et puis porter un choix sur un artiste. Mais il ne faudrait pas qu’au moment venu les autres pensent qu’ils sont médiocres. Dans tous les cas, c’est un artiste qui doit aller et il faut forcément faire un choix.

À la demande du parrain, Esaïe Tagnabou, l’artiste Serge Beynaud a accepté de faire participer un artiste à son concert de fin d’année à Abidjan.

Qu’en est-il de la promesse du DG du port de Tema et de Takoradi?

Pour la promesse du DG du port de Tema et de Takoradi, j’ai récemment effectué un déplacement au Ghana, non seulement pour dire merci aux premières autorités du port de Tema pour leur accompagnement à la 3e édition de Week-end Party mais aussi pour voir dans quel contexte elles vont tenir leur promesse vis à vis de ces artistes. Je pense que dans les prochains jours, Nahourinews sera informé par rapport à l’évolution, à la promesse du DG de Tema.  Il y avait également une promesse pour Djocky, l’artiste Dans le Temps et pour Alice ADITOUA je crois. Et il faut dire qu’en dehors de ces artistes, nous allons voir comment mobiliser d’autres formes de soutiens pour tous les artistes qui ont pu participer. Mais ça je parle sous réserve de moi-même et non pas au nom des autorités du port. Mais c’est une ambition que je porte et j’aimerais discuter avec eux pour voir comment accompagner les autres artistes.

A quand pour la 4e édition de WEEKEND PARTY ?

Il faut déjà dire que WEEKEND PARTY, si vous avez remarqué, se tient généralement pendant les vacances. Et qui dit vacances au Burkina Faso, sait que ça tombe avec la saison pluvieuse. Souvent c’est pas chose aisée pour nous d’être là dans l’organisation et penser à tout moment si toute fois la pluie vient, qu’est-ce qui va se passer. Cette fois-ci pour la 4e édition, nous avons opté pour le mois d’avril. Ça va permettre non seulement à l’équipe d’être dynamique mais également de lever le doute sur la pluie. La date sera communiquée et Nahourinews aura l’exclusivité de la date.

Le DG du port de Tema, Mr SONGOTOUA, a aussi promis d’accompagner certains artistes du Nahouri.

Quel artiste doit-on s’attendre, la guest Star? Ou ce serait une surprise ?

La guest Star, honnêtement on a pas encore un choix parce qu’il faut toujours savoir que dans ces genres d’organisations à moins d’une année, tu ne peux pas déjà choisir parce que c’est en fonction des tendances de l’artiste qu’on invite pour satisfaire le public […] Donc c’est pour dire qu’on va choisir l’artiste en fonction de ce que notre public va demander. C’est vrai qu’on ne peut pas satisfaire à 100% mais on posera un artiste qui va quand même tenir le public dans une bonne ambiance pendant la 4e édition. Mais il faut également noter que cette fois-ci nous allons ajouter une star nationale. Je préfère taire  le nom parce que nous sommes déjà en discussion avec lui et au moment opportun, Nahourinews sera informé.

En ce qui concerne la guest Star, est ce que y a déjà un pays ?

[Rire]…pour bon nombre de fans de cette activité, beaucoup sont plus pensant sur Shatta Wale du Ghana et d’autres veulent qu’on puissent changer de pays, quitter la Côte d’Ivoire pour aller au Nigeria ou au Ghana. Mais moi je suis quelqu’un de défi. Je pense qu’on essayera de relever les défis en fonction de ce que notre public veut. Dans le cas échéant, on remettra peut-être à la 5e édition. Mais pour le moment, on essaiera de voir si on peut satisfaire le public en fonction de leur choix.  D’autres parlent du Nigeria et d’autres du Ghana. En tout cas, on a pas mal de contacts dans ces pays, donc on pourra discuter pour voir. Mais il faut aussi savoir que souvent dans les pays anglophones les cachets sont très chers et si on a pas vraiment d’accompagnement ça peut peut-être jouer sur nous. Mais on tient la promesse quand-même qu’on va envoyer une très bonne star, un artiste que le public va adorer.

Nous sommes au terme de nos échanges, est-ce que vous avez quelque chose de particulier à dire ?

Je vais peut-être revenir pour remercier nos partenaires qui nous ont accompagnés pendant cette édition. Je  pense à la SODIBO qui nous a accompagnés avec la boisson, la marque SOBBRA, au Lycée le Technicien Comptable qui était également sponsor, je dis merci aux ports de Tema et de Takoradi qui nous ont accompagnés en tant que partenaires, à Nahourinews qui était du début jusqu’à la fin avec l’organisation surtout pour la communication,  à Faso Forage, à Guidjara hôtel qui nous a accompagnés avec l’hébergement de nos artistes. On ne va pas oublier FAGUEMAF qui nous a accompagné. Je reconnaissant à tout le comité d’organisation et je  lance surtout un message fort à tous les acteurs de la région que ce soit les hommes politiques ou les opérateurs économiques de la région à soutenir cette activité parce que comme je l’ai toujours dit, elle ne m’appartient pas. Elle appartient au Nahouri, elle appartient au Centre-sud et c’est le Burkina Faso qui gagne. Donc toutes  les filles et tous les  fils du Nahouri qui peuvent apporter leurs contributions financières, matérielles et même morales, ça sera la bienvenue. C’est en cela qu’on va savoir que ce que nous faisons est vraiment apprécié par les ressortissants. Parce que si tu fais quelque chose et qu’il n’y a pas de retour ça veut dire qu’il faut vraiment se poser des questions pour voir si ce que tu fais est bon ou pas. C’est vraiment mon message et également un message à ce public, lui dire merci et de lui demander de rester toujours scotché pour avril 2024 pour relever les défis ensemble.

Interview réalisée par Abatidan NASSARA

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