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Fête de la patate à Mationgogo : une célébration sur fond de difficultés financières

Le village de Mantiongogo, dans la cité aux mille couleurs, commune de Tiébélé, a célébré, ce samedi 13 novembre, la 18è édition de la fête de la patate douce.

Les autorités coutumières, religieuses…

À l’instar d’autres villes du monde comme les USA ou encore l’Aljezur au Portugal, au Burkina Faso c’est dans le village de Mantiongogo dans la commune de Tiébélé que la patate douce est célébrée chaque année. Cette année, c’est le samedi 13 novembre 2021 que l’événement est fêté par les producteurs de ce tubercule d’origine américaine.

…et administratives ont marqué  la célébration par leur présence.

Cette 18è édition a réuni presque toute la population de Tiébélé avec la présence des autorités coutumières, religieuses, administratives locales et régionales. La cérémonie officielle, débutée à 14 heures 30 minutes, a connu plusieurs interventions parmi lesquelles celle de Sa Majesté Poa-Soura de Guéno. Avant de reconnaître les efforts des uns et des autres pour la tenue de cet événement annuel, il a souhaité la bienvenue aux différentes personnes et personnalités qui ont fait le déplacement sur le sol de  Mantiogogo. « Je salue Sa Majesté Poa-Wê de Tiébélé, les chefs coutumiers de Lô, de Pô, et les autorités administratives présentes ici. Que la conjugaison des efforts de tous contribue à ramener la paix dans notre pays». Ce sont là, en substance, les mots de sa Majesté Poa Soura de Guénon à sa prise de parole. Quant au premier adjoint au maire de la commune de Tiébélé, venu  représenter le premier responsable de la commune indisposé, selon lui, il a témoigné sa reconnaissance à tous les invités et adressé ses encouragements et félicitations aux braves producteurs. « La patate constitue, à Tiébélé et particulièrement à Mantiongogo, un aliment de base très nourrissant, après le lait ». Ce sont, entre autres, les termes que Nakouati Nafi a employé pour  souligner l’importance de la culture de la patate dans la commune.

Les meilleurs producteurs ont été récompensés par des outils de travail.

Avant que l’ensemble des autorités soit convié pour la visite des stands d’exposition de plusieurs variétés de la patate et aussi des  produits dérivés de ce tubercule qui joue un rôle économique important dans la vie des habitants de cette localité du Burkina, c’est madame le gouverneur de la région du Centre-Sud qui a reconnu, dans son allocution, la place qu’occupe cette production dans la région et au Burkina en général. « La région du Centre Sud regorge d’énormes potentialités agricoles et ce secteur occupe 94,2% de la population. Chers producteurs, la résilience face aux adversités socio-économiques et aux aléas climatiques a permis de toujours hisser haut notre très chère région du Centre-Sud comme étant la principale productrice de patates au plan national », s’est-elle réjoui.   » Promotion et valorisation de la patate, une solution pour palier au défi nutritionnel et redynamiser la chaîne de valeur pour la filière patate au profit des acteurs de la commune de Tiébélé », c’est sous ce thème que s’est célébrée l’annuelle fête de la patate de Gogo.

C’est par une visite guidée des stands d’exposition que les organisateurs ont mis fin à la cérémonie.

Cependant, il convient de noter que l’organisation de cette année n’a pas été à la hauteur des attentes de la population, selon les membres du comité d’organisation de la présente édition. A les en croire, la mobilisation des moyens financiers a fait défaut. Par ailleurs  la finale d’une compétition de football organisée à cet effet n’a pas eu lieu pour la même raison financière. Ils ont donc appelé les uns et les autres à mettre la main dans la patte pour une réussite totale des prochaines éditions.

Une exposition des produits dérivés de la patate.

Les meilleurs producteurs de cette saison ont aussi été récompensés lors de cette 18è édition. Ils ont reçu entre autres, des charrettes, des grillages et autres outils agricoles. C’est dans une ambiance indescriptible  que la foire s’est poursuivie pour le bonheur des producteurs et les participants.

Aristide Assoubona (stagiaire)

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