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Statue de Thomas Sankara: qui étaient les 12 compagnons d’infortune dont les bustes sont aussi représentés

Le 17 mai dernier, le Comité international Mémorial Thomas Sankara (CIM-TS) a procédé à la réinstallation de la statue corrigée de Thomas Sankara avec les 12 bustes de ses compagnons tombés le 15 octobre 1987 avec lui au Conseil de l’Entente. A la cérémonie de réinstallation, étaient aussi présents, en plus des proches et anciens collaborateurs de feu Thomas, les parents des 12 compagnons d’infortune du père de la révolution Burkinabè. Qui étaient donc ces douze personnes qui sont mortes, les armes à la main, avec le Capitaine Thomas Sankara ? Nous avons voulu connaître davantage, avec le Comité, les identités et la place qu’occupait chacun d’eux dans la révolution d’août 1984 et autour de Thomas.

Il faut de prime à bord noter que les douze compagnons de Thomas Sankara tués le 15 octobre 1987 avec lui, n’étaient pas que des hommes de l’armée. Parmi eux, il y avait des civils. Voici nommément ces douze compagnons d’infortune. Paulin Bamouni, journaliste, est né le 10 avril 1950 à Réo, province du Sanguié. Il fut d’abord instituteur en Côte d’Ivoire avant de partir en France comme étudiant-travailleur pour y apprendre le journalisme. Il obtient un doctorat de 3ème cycle en Sciences de l’Information et de la communication. Il revient au pays en 1982 pour se livrer au combat libérateur qu’il a estimé être le sien ; le combat pour sortir du monde qu’il appelle <<Le monde de la honte et de la soumission par l’affirmation de soi>>.

Journaliste engagé, écrivain et grand idéologue de la révolution démocratique et populaire du Burkina Faso, il occupera le poste de Directeur Général de la Presse écrite du Burkina Faso et par la suite celui de Directeur de la presse présidentielle jusqu’au 15 octobre 1987. Bonaventure Compaoré était le Conseiller des affaires sociales. Titulaire d’une Maîtrise en Sciences sociales de l’Université de Lille III en France, il a occupé le poste de Directeur de Cabinet du Ministre de l’eau. Membre du Secrétariat permanent du Conseil national de la révolution (CNR), Bonaventure à été aussi Conseiller à la Présidence du Faso en 1987. Il est né le 15 septembre 1956 à Zam dans le Ganzourgou.

Frédéric Gannoaga KIEMDE. Lui, il est originaire aussi de Zam dans le Ganzourgou. Il est né en 1958. Après des études primaires, secondaires et universitaires et titulaire d’une Maîtrise en Droit option Privé, il a choisi de s’affilier au parti politique le PAI ( Parti africain de l’indépendance) où il fut un cadre influent et éminent. C’est ainsi qu’il fut un acteur civil dans la préparation et l’avènement de la Révolution du 04 août 1983. Il a été nommé Conseiller Juridique auprès du Conseil National de la Révolution. Étant engagé dans la formation idéologique à cet époque-là, il a été désigné pour faire partir de la Cellule spéciale chargée de la création du nouveau Parti qui devrait remplacé le CNR et proposé les réformes plus adaptées au contexte national et international du moment. Patrice Zagré, quant à lui, était Maître assistant de philosophie à l’Université de Ouagadougou(UO). Né vers 1952 à M’Bayakoro en RCI, il a été Président de la Commission d’attribution des parcelles de l’arrondissement de Nongremassom, Haut Commissaire de la province de Bazèga et Directeur des Etudes de l’Académie militaire Georges Namoano à Pô.

En plus de ces civils tués, des militaires et des gendarmes ont aussi perdu la vie dans cet après midi du 15 octobre 1985. Parmi eux, Abdoulaye Gouem, soldat de première classe et chauffeur du Président Sankara ; Emmanuel BATIONO, gendarme ; Patenama Soré, gendarme ;Hamado Ouedraogo, militaire, Sergent ; Noufou Sawadogo, soldat de première classe ; Der Somda, militaire Caporal ; Wallilaye Ouedraogo, soldat de première classe et enfin Christophe Saba, Militaire Adjudant. Voilà ceux-là qui ont eu le malheur d’être aux côtés du Capitaine Thomas Sankara à cette date fatidique du 15 octobre 1987.

Source : CIM-TS

Par Abatidan NASSARA

 

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