Dans l’optique de contribuer à la réduction des violences basées sur les genres dans la province, les femmes du Nahouri, à travers le leadership de l’Association des Jeunes Femmes du Nahouri ( AJFN) se mobilisent pour mener le combat. Elles ont présenté le plan de leurs actions aux autorités administratives provinciales et aux responsables coutumiers. C’était le jeudi 7 décembre dernier lors d’un atelier organisé à Pô.
Présenter le projet et le plan d’actions de leur combat contre les Violences Basées sur le Genre (VBG) aux autorités de la province, c’est l’objectif visé par l’atelier organisé, le 07 décembre 2023, dans la salle des fêtes de la mairie de Pô par l’Association des Jeunes Femmes du Nahouri ( AJFN). Cet atelier marque donc le lancement officiel des activités de l’association, dont l’objectif général est de contribuer à réduire les Violences Basées sur le Genre (VBG) dans la province du Nahouri.
De façon spécifique, il s’agira pour Kadoua WETTA, coordinatrice du projet et son équipe de travailler à accroitre la représentation des organisations de femmes et de filles dans les espaces de décisions sanitaires afin de contribuer à améliorer les conditions de vie des femmes et filles victimes des VBG. Pour ce faire, le projet a eu l’adhésion des premières autorités de la province qui n’ont pas hésité à féliciter l’AJFN avant d’apprécier la pertinence de son plan d’action. «Les Violences Basées sur le Genre sont une pratique d’actualité en ce sens que presque tout le monde vit la situation. Nous félicitons donc la structure d’avoir pu bénéficier de ce projet qui va évidemment contribuer à réduire le phénomène», a laissé entendre Joseph Sirima, secrétaire général de la province venu représenter le Haut-Commissaire.
Selon Rasmata Kéré, directrice provinciale de la solidarité de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale et du genre du Nahouri, c’est une grande satisfaction de voir cette structure de femmes bénéficier d’un tel financement pour intervenir dans la lutte contre les VGB qui sont une réalité dans le pays et particulièrement au Nahouri. Les participants n’ont pas caché leur enthousiasme face au projet. Selon les propos recueillis auprès de Bayigabou Salimata Adana, c’est une grande chance pour les femmes du Nahouri de profiter d’une telle initiative. Elle pourra contribuer, de son avis, à instaurer la paix dans les foyers en particulier et dans le pays en général. Les femmes se disent donc prêtes à mener ce combat qu’elles trouvent noble. Quant à Kadoua WETTA, la coordinatrice du projet, elle a fait noter qu’il est important de briser la chaîne de ces pratiques. Elle a aussi fait savoir que lorsque qu’on parle des VBG, elles sont de plusieurs ordres et touchent aussi bien les femmes que les hommes. «Les Violences Basées sur le Genre ne sont pas que physiques. Elles sont aussi d’ordre psychologique, matériel et autres», a-t-elle expliqué.
Les activités du projet vont se dérouler dans les cinq communes de la province à travers des sensibilisations, des théâtres et des concours avec les élèves, à en croire Kadoua. L’obtention du financement pour mener ces activités est rendue possible grâce au Réseau des Voix Essentielles qui est un regroupement de quinze associations du Burkina Faso dont l’AJFN.
Pierre Tietiam Titiemyiré (stagiaire)