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TIEBELE : Les crocodiles sacrés de Boungou sont menacés de disparition si rien n’est fait.

Boungou est un village de la commune rurale de Tiébélé situé à un jet de pierre de la frontière ghanéenne au sud du Burkina, dans la province du Nahouri. Il a une réputation nationale et internationale grâce à sa poterie, sa vannerie et ses crocodiles sacrés qui constituent une richesse culturelle de cette partie du Burkina Faso. Mais les derniers sus cités sont menacés de disparition si rien n’est fait pour sauver le barrage où vit cet espèce rare de nos jours et qui se trouve dans un état d’ensablement alarmant. C’est pourquoi un fils de la localité lance un cri de cœur afin de sauver ce qui peut toujours l’être.

Plus pratiquement rien au niveau de la digue du barrage.

« Voici ce qui reste du barrage de Boungou qui abrite les crocodiles sacrés dont les habitants de cette localité porte le nom GNEBGA. L’espèce est en souffrance à cause de l’ensablement avancé du barrage qui les contient. Certains crocodiles errent même jusque dans les concessions. Nous lançons donc un cri de cœur pour que des travaux de réfection du barrage soient faits afin de sauver ces crocodiles qui constituent non seulement un pan de notre culture mais aussi une ressource touristique importante dans la commune de Tiébélé. ». Voilà en substance le plaidoyer de Ynoufou GNEBGA, un fils de la localité, qui a fait un constat amer sur le barrage de Boungou. Comme souligné dans son message, au-delà de l’identité culturelle que représentent ces crocodiles pour les habitants de ce village, le barrage et ses crocodiles, en plus déjà de la poterie et la vannerie, constituent une attraction touristique pour de nombreux visiteurs nationaux et internationaux. Pour celui qui connait Tiébélé, lorsqu’on cite trois sites touristiques, Boungou en fait partir. Et ce ne sont pas les guides touristiques de la commune qui diront le contraire, quand on sait ce qu’une visite de ces crocodiles peut rapporter et pour le guide et pour les habitants. Les touristes qui choisissent de faire un tour sur ce site, n’hésitent pas aussi à visiter une démonstration payante de fabrication de poterie ou d’acheter une poterie et/ou une vannerie en guise de souvenir de la localité.

Une vue de l’état d’ensablement critique du barrage.

Vue l’état de dégradation donc avancé de ce réservoir d’eau qui est aussi un point focal pour les animaux en saison sèche, on ne peut que prévoir le pire. C’est pourquoi, sa disparition entrainera inéluctablement la perte d’une culture et la réduction d’une économie de cette localité du Nahouri et du Burkina Faso en général. Voilà tout le sens du combat que Ynoufou GNEBGA a engagé sous forme de plaidoyer, pour éviter de se retrouver dans une situation de « médecin après la mort » comme c’est le cas malheureusement dans bien d’autres contrés du pays. Et il ne compte pas le mener tout seul car, il espère que son message ne tombera dans l’oreille d’un sourd.

Par Abatidan Nassara

 

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