À l’instar de plusieurs localités régionales et provinciales du Burkina, la ville de Pô a reçu, le mardi 26 avril 2022, dans la salle des fêtes de la mairie, une équipe du Fond de Développement Culturel et Touristique. L’objectif de cette visite était d’apporter l’information juste aux acteurs culturels de la province du Nahouri concernant le 2e appel à projets du FDCT rentrant dans le cadre du PAIC GC. Ont aussi pris part à cette campagne nationale de sensibilisation, les Directeurs, régional et provincial, de la Culture des Arts et du Tourisme respectivement du Centre-sud, Didier Yaméogo et du Nahouri, Noé Bado. Les échanges ont porté essentiellement sur les lignes directrices, le formulaire de candidature et le canevas de l’appel à projets.
C’est une cagnotte de plus de deux milliards cent quatre-vingt quatorze millions (2 194 000 000) de francs CFA qui sera mise à la disposition des acteurs culturels et touristiques du Burkina Faso dans le cadre du 2è appel à projets du Programme d’Appui aux Industries Créatives et à la Gouvernance de la Culture (PAIC-GC) du Fond de Développement Culturel et Touristique (FDCT). Cette somme est co-financée par l’Union Européenne et sera répartie pour quatre lots ou catégories de projets, à savoir la production cinématographique et l’audiovisuel, la production d’œuvres d’art de la scène, arts plastiques et appliqués, la mise en marché des biens et services artistiques et culturels, et le renforcement des capacités des acteurs. Ainsi, dans l’optique de donner la vraie information aux acteurs culturels et Touristiques de la province du Nahouri, une délégation du FDCT a effectué le déplacement dans la ville de Pô. Deux communications étaient à l’ordre du jour. Il s’est agit d’abord pour monsieur Barry de présenter les lignes directrices de l’appel à projets. Ensuite, la présentation du formulaire de demandeur et du canevas de l’appel à projets a été le dernier point abordé avec les participants.
Pour le premier point, le communicateur a expliqué aux acteurs les critères d’éligibilité, la présentation de la demande complète et la procédure à suivre. Il a également abordé comment les dossiers des demandeurs seront évalués et sélectionnés pour être afin validés. La deuxième communication s’est portée sur le formulaire de demandeur, le canevas et les éventuelles pièces à joindre au dossier. Les participants ont suivi avec beaucoup d’intérêt les cours. Ils ont toutefois émis des inquiétudes quant la complexité, selon eux, du mécanisme de postulation et faire des propositions et des suggestions.
Élie Adioudjé, professeur et artiste musicien, a aussi pris part aux échanges. A notre micro il déclare ceci « Je crois que cette information vient à point nommé parce que c’est très important pour nous, en tant que acteurs culturels, d’être bien informés sur certaines opportunités. Mais il faut le noter, les voies d’accès au financement sont toujours un problème. Il y a une technicité qui ne permet vraiment pas à l’acteur lambda de pouvoir postuler même s’il est motivé et engagé comment ». Cependant il n’attend pas abandonner de sitôt. Il pourra faire partir des postulants après réflexion. « Pour le moment, nous sommes entrain de remuer les méninges pour voir s’il faut se jeter à l’eau, étant donné que les formateurs nous ont encouragés à essayer. Nous allons donc faire de notre mieux tout en n’oubliant pas que c’est compliqué. Mais nous allons essayer quand même », conclut-il.
Loci Hermann Kwené, Directeur des affaires juridiques et du Contentieux au niveau du FDCT, l’un des communicateurs, a aussi reconnu que les acteurs, que ce soit au niveau central ou régional, ont relevé « le caractère un peu complexe des différents documents qui leurs ont été présentés ». Mais pour lui, l’enjeu était de mieux structurer les acteurs. « L’ensemble des concepts qui se dégagent des différents documents présentés sont des concepts qui sont ancrés dans la partie culturelle et nous croyons que normalement nos acteurs devraient être en phase avec ces éléments-là ». Rendre la compréhension des documents facile aux acteurs était donc l’objectif visé par les communicateurs selon sieur Kwené. Il fonde donc l’espoir que « au regard de l’aimable écoute que les participants ont eue », ils puissent saisir cette opportunité. Il a dit donc encourager les candidatures au niveau régional car, à l’en croire, il y a des potentialités culturelles et des qualités des acteurs au niveau régional. Il prend pour preuve le financement de plusieurs projets lors de l’appel 1 du programme. « C’est pas impossible, seulement, il appartient aux acteurs de bien se préparer » car, dit-il, c’est la qualité des projets qui va faire la différence.
Lancé depuis le 31 mars 2022, la date limite de ce 2e appel à projets, est prévue pour le 1er juin 2022. Il faut aussi noter qu’il est possible pour les structures demandeuses de s’associer en codemandeurs pour postuler.
Par Abatidan NASSARA
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