L’Union des Scolaires, Etudiants et Stagiaires du Nahouri à Koudougou (U.S.E.S.N.K) a organisé une formation en journalisme, les 24 et 25 Juin 2023, à l’Université Norbert ZONGO, au profit des étudiants et stagiaires ressortissants du Nahouri à Koudougou. Cette formation qui est assurée par Frank POUGBILA, Directeur de publication du journal en ligne Info Nature, a pour objectif d’amener les participants à être aux aguets de la science journalistique de façon générale et particulièrement du journalisme de solutions moins reconnue en Afrique.
Ils sont près d’une vingtaine d’étudiants et stagiaires a bénéficié d’une formation sur le journalisme de solutions, tenue les 24 et 25 juin 2023 à la salle de chimie du bâtiment Wendpenga de l’Université Norbert Zongo. Ces 48h d’échanges ont permis aux participants d’avoir des connaissances en lien avec le métier de la science de l’information.
Dès l’entame de sa communication, le formateur a d’emblée rappelé que le journalisme est un métier très vaste dont il est difficile d’aborder en un temps record. C’est pourquoi des débats, selon lui, se poursuivent toujours sur certaines questions liées au sujet. Il a cependant promis de donner le nécessaire en vue de permettre aux participants de comprendre l’essentiel. Pour le premier jour, il est revenu sur les généralités sur le journalisme, notamment la définition, les principes de base, les genres rédactionnels et le rôle du journaliste. A ce sujet, il a invité les participants à dissocier les journalistes des communicateurs car, explique-t-il, le journaliste dérange mais le communicateur arrange. Et d’ajouter que le journaliste ne fait pas l’information mais la rapporte. Un journaliste professionnel, poursuit-il, est celui qui respecte le code de la déontologie des journalistes.
Parlant du journalisme de solutions (SoJo) qui a été abordé au deuxième jour, Frank POUGBILA estime que c’est une pratique journalistique qui consiste à mettre en agenda les solutions des problèmes de la société ou d’intérêt public. A l’en croire, cette forme de journalisme, née aux USA depuis les années 1980, vient redorer le blason du journalisme en perte de crédibilité vis-à-vis du public. « Il consiste à revaloriser le journalisme accusé de ne mettre en agenda que les mauvaises nouvelles. C’est donc du journalisme d’informations positives qui va soigner l’image du journalisme qui est en perte de crédit vis-à-vis des lecteurs », a-t-il expliqué.
Selon lui, il se caractérise par un angle de traitement positif de l’information en mettant l’accent sur les initiatives locales contre les problèmes sociaux et qui suscitent de l’espoir tout en mettant l’accent sur la proposition des solutions avec une méthodologie bien définie.
« Loin de la communication, le SoJo permet de récréer des liens en partie avec le public et donne goût à l’actualité. », a précisé le formateur avant de mentionner qu’il fonctionne sur le triptyque rigueur-enquête et proposition de solutions. Il a donc invité les participants qui désirent faire carrière dans le journalisme à s’intéresser à ce domaine qui, de son avis, est une alternative pour l’Afrique au regard des multiples problèmes qui pèsent sur nos pays ces dernières décennies. Il se dit ouvert et prêt à répondre à d’éventuelle invitation des bénéficiaires pour échanger sur les mêmes questions ou d’autres thématiques en lien avec le domaine en vue d’approfondir les connaissances.
En rappel, c’est la deuxième fois que le formateur a assuré une formation en journalisme à la demande de l’association, après celle de Décembre 2021 sur les techniques d’écritures journalistiques et en montage vidéo. Natif de la province du Nahouri, il a toujours offert gracieusement ces formations au profit de ses frères.
Wezemba AOUYA (stagiaire) correspondant.