Une équipe du projet DINADANË, Projet de gestion consensuelle des ressources naturelles partagées dans les zones frontalières des régions du Centre-Ouest et du Centre-sud, était à Pô pour réaliser un théâtre fora dans le cadre du projet. C’était le mardi 29 avril 2025 en présence des autorités provinciales, communales, coutumières et religieuses , les agriculteurs, agropasteurs, transhumants et les bénéficiaires du projet.
Prévenir et gérer les tensions liées à la transhumance, à l’utilisation des ressources naturelles partagées, Gérer et préserver les ressources naturelles et renforcer la cohésion sociale dans les zones d’intervention du projet à travers l’information et la sensibilisation des personnes ressources, les autorités et les acteurs de la question dans les provinces du Nahouri, région du Centre-sud et dans la province de la Sissili, dans la région du Centre-Ouest du Burkina Faso, c’est l’objectif visé par les représentations théâtrales. Selon Béore N. SOMDA, la responsable chargée de la cohésion sociale dans le cadre du projet, ces représentations théâtrales vont se dérouler dans dix localités dans les communes de Guiaro, Pô, Tiébélé, Zecco et Ziou dans la province du Nahouri et dans six localités des communes de Biéha, Boura et Léo dans la province de la Sissili. À en croire Béore SOMDA, ce sont au total seize représentations dont deux par commune.
Le résultat attendu de ces théâtres fora sont clairs : les communautés locales, les leaders, les autorités, les acteurs en charge de la transhumance et de la gestion des ressources naturelles partagées sont informés et sensibilisés sur la nécessité de préservation des espaces pastoraux, la gestion consensuelle des ressources naturelles partagées. La responsabilité des transhumants quant à l’obligation de respecter les dispositions prises par les États dans le cadre de la gestion de la transhumance transfrontalière et le renforcement de la Cohésion sociale sont des résultats attendus de ces représentations théâtrales.
Le Haut-commissaire de la province du Nahouri, Sie Aristide Mohamed KAM, qui a pris par à la représentation, a d’abord manifesté sa reconnaissance au projet DINADANE, aux artistes comédiens « de cette représentation théâtrale pleine de sagesse et des leçons de vie» . «A travers l’art nous avons aujourd’hui touché du doigt les réalités profondes et parfois douloureuse », a dit la première autorité provinciale. Selon lui, cette pièce de théâtre a pu transmettre, avec clarté et émotions, les messages clés de paix, de dialogue, de respect mutuel, de respect des règles et de la préservation de l’environnement commun. C’est pourquoi il estime qu’il est nécessaire que chaque acteur joue pleinement son rôle dans le respect mutuel, le dialogue et la compréhension des règles qui les unissent afin de bâtir une cohabitation pacifique entre communautés et de prévenir des conflits à travers le projet DINADANË.
Les différents acteurs de la chaîne, agriculteurs, éleveurs, responsables couturiers et religieuses, l’administration, les FDS qui ont participé à cette représentation théâtrale ont apprécié le contenu. C’est le cas du représentant du Chef de Pô qui estime qu’en tant que responsable coutumier ils ont le devoir de jouer leur rôle en vue d’atteindre cet objet de préservation de la paix. Pour rappel, le projet DINADANË est financé par la Fondation PATRIP et est géré par le consortium HELP, RECOPA, NUNUNA au Burkina Faso et CLIP au Ghana, etc.
Par Abatidan Casimir Nassara