Le temps passe, mais les souvenirs demeurent. Il y a un an jour pour jour que l’on apprenait le décès de Yannick Sankara et deux de ses compagnons d’infortune. L’on se rappelle comme si cela s’est produit il y a juste quelques heures. A l’annonce de la tragique nouvelle, il était difficile d’y croire. Aujourd’hui encore, difficile de s’en remettre. Mais, même s’il faut s’y faire, on ne les oubliera jamais. Pour perpétuer donc leur mémoire et pour le repos de leurs âmes, plusieurs activités ont été menées en ce jour mémorable.
19 février 2020 – 19 février 2021. Cela fait déjà un an que Yannick Sankara, fondateur de L’agence de communication et journal en ligne Afriyelba et ses compagnons d’infortune ont trouvé la mort accidentellement en République de Côte d’Ivoire. Un an après ces événements douloureux, les proches des défunts leur rendent hommage avec beaucoup de souvenirs. Il était 10 h quand les membres des familles et amis se sont regroupés devant le cimetière de Gounghin de Ouagadougou. Bien avant, une messe a été dite en la mémoire de Yannick Sankara à l’église Saint Camille de Ouagadougou à 5h 30. Au cimetière, ils étaient plusieurs dizaines. Trois d’eux tenaient les gerbes de fleurs. Le groupe avançait lentement pour se diriger vers les trois tombes construites côte à côte.
Mamadou Yougoss, ancien ami de feu Yannick Sankara, après avoir rappelé l’objet de la présence de tous sur les lieux, a demandé de faire la prière (Catholique et musulman) avant de procéder à la pose des gerbes. Tour à tour, chacun s’est recueilli.
Après les rituels, nous avons tendu notre micro à Wendyam Séverin Yaméogo alias La Jaguar, humoriste burkinabè dont Yannick était le manager depuis 2015. Pour lui, commémorer cette date montre que « l’homme » n’a pas vécu inutilement. « Il a vécu utile avec nous qui étions ses proches compagnons et c’est un devoir de mémoire pour nous de revenir lui rendre hommage et prier pour le repos de son âme », a-t-il lancé. Cependant il reconnaît aussi que l’absence de Yannick à donner un coup à sa carrière artistique même s’il a gardé beaucoup de leçons de lui. « Yannick a toujours exigé le travail bien fait. Et je pense que si tu as la chance d’avoir ces genres de personnes à tes côtés, ça ne peut que te donner de la force et te galvaniser », regrette l’humoriste. Il a par ailleurs fait appel aux uns et aux autres à soutenir Afriyelba, ce bébé laissé par son ancien manager. « Je profite de l’occasion pour interpeller les autres. Yannick a laissé un bébé, Afriyelba, qu’il aimait tant. J’invite donc les gens à lui rendre hommage aussi à travers les services proposés par ce site afin de lui permettre de survivre. C’est ce qui fera aussi reposé l’âme du défunt », a demandé La Jaguar.
Quant à Freddy Lino, communicateur et ancien collaborateur direct de Yannick, c’est toujours la Consternation après cette disparition tragique de son ami. « Mais on ne peut que rendre gloire à Dieu parce que dans nos prières on a toujours dit que sa volonté soit faite. Yannick était unique en son genre. Formidable, il aimait partager avec les gens. Je dois ma petite carrière dans le domaine du digital à cet homme. Malheureusement aujourd’hui il n’est plus. En tout cas il nous manque déjà et nous prions pour que son âme repose en paix », s’est exprimé Lino.
Après quelques temps passés au cimetière, le cap a été mis sur la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) où un repas communautaire a été partagé avec les détenus.
Le programme d’hommage continue donc aujourd’hui samedi 20 février avec une projection de film documentaire, à 19h à COCODI+, sur la vie de Yannick et le dimanche 21 avec des messes de requiem le matin suivi d’un match de gala à SIGUIAN SPORT ARENA à Ouaga 2000 à partir de 15h. Tous donc pour un hommage réussi à l’homme qui a toujours pris sa plume pour la culture du Burkina Faso et d’ailleurs.
www.afriyelba.net
Par Abatidan Casimir Nassara