Association des commerçants de produits céréaliers en abrégé A.C.P.C-Nahouri, c’est le nom de la nouvelle structure qui vient de naître à Pô. Comme son nom l’indique, elle est le fruit d’une union entre les commerçants des produits céréaliers de la ville de Pô et environnant. Les membres du nouveau-né ont tenu leur première Assemblée générale, ce 11 octobre 2025, à Pô.

Fort de seize (16) membres et dirigé par Nabayiri Djamebou, le bureau exécutif de l’Association des commerçants de produits céréaliers (A.C.P.C-Nahouri) a pour mission de faciliter les échanges entre les commerçants de produits céréaliers et être conformes à la réglementation en vigueur. Pour le président de l’association, l’objectif de sa création est d’obtenir un récépissé, toute chose qui leur permettra de travailler ensemble légalement et pouvoir porter leur voix plus haut. «Si tu as des problème et tu te lèves pour parler les mains vides, c’est-à-dire sans un papier qui prouve que tu fais un tel travail, ou tu es ce que tu dis, personne ne va t’écouter. Et nous avons eu la chance d’avoir le président des commerçants du Nahouri, Aouè Ibrahim Pouabizan et la présidente de la coordination des femmes du Nahouri, Simone Bilgo, qui sont venus nous soutenir», a expliqué le président de l’association Nayiri Djamebou.

Au cours de leur assemblée générale, les membres de l’association ont mis à nu certaines difficultés qu’ils rencontrent dans la commercialisation des produits céréaliers, les légumineuses et les produits forestiers non ligneux. Entre autres, ils ont abordé la taxation de leurs produits à l’intérieur même du pays par les contrôles, le refus des transporteurs de prendre leurs produits pour amené à Dakola ou à Pô et vis versa, sous peine de se faire taxer. En gros, la difficile de transporter ces produits d’une ville à une autre à l’intérieur du pays sans se faire taxer. «Lorsque nos produits quittent Dakola pour Pô où Pô pour Dakola, sur la route, nous sommes arrêtés par le contrôle et nous avons l’obligation de payer avant de partir. Quand nous refusons de payer ils vont garder ça en prétextant que nous amenons les produits au Ghana. Ce qui est interdit. Mais si c’est vraiment le cas, pourquoi ils nous laissent passer une fois que nous acceptons de payer?», se demande Awa Bilgo avec un air très triste.

Aouè Ibrahim Pouabizan, président des commerçants du Nahouri a salué cette assemblée générale qui permis de diagnostiquer les difficultés des commerçants céréaliers et mettre en place leur bureau. Il trouve que la création de cette association est la bienvenue car, dit-il, si une concession est grande, elle doit avoir plusieurs entrées. Pour lui, créer des structures de ce genre pour chaque filière du commerce est une politique de la grande association des commerçants du Nahouri «Pour moi, ils ont même mis du temps avant de créer cette structure. Parce que j’avais déjà donné l’autorisation à chaque entité, dans chaque commune, de créer des sous-associations pour la commercialisation de chaque produit. Et je les remercie d’avoir pu mettre en place, aujourd’hui, cette structure car de nos jours, personne ne t’écoute quand tu parles sans un papier qui montre qui tu es réellement », a expliqué M. Pouabizan qui pense que cela est un plus pour le développement du commerce de la région du Nazinon.

La naissance de l’Association des commerçants de produits céréaliers du Nahouri arrivent alors que le gouvernement dans un décret a interdit l’exportation de produits céréaliers et les amendes de karité. Cette loi est aujourd’hui une pilule à avaler pour certains commerçants.
Par Abatidan Casimir Nassara