Dans un message posté sur la page Facebook de « Périmètre irrigué de Tiébélé », ce 16 avril 2025, Adolphe Kaboré, Chef plaine de Tiébélé, alerte sur la situation du barrage de Tiébélé qui devient, selon lui, de plus en plus inquiétante». Contacté par la rédaction de Nahourinews, Kaboré souhaite que son cri de cœur qui est aussi celui des exploitants du périmètre arrive aux plus hautes autorités afin de trouver une solution.
«Trois campagnes de production pour les périmètres irrigués», c’est la politique actuelle du ministère chargé de l’Agriculture. Et le périmètre irrigué de Tiébélé doit aussi répondre à cette politique voulue par les autorités actuelles du pays. Cependant, le problème d’eau en campagne sèche dû à l’ensablement du barrage et des pressions énormes que celui-ci subit, cela est une utopie. Malgré cela, l’Assemblée générale a décidé l’emblavure de 7 hectares sur les 35 du périmètre irrigué pour la production du maïs. Une initiative fortement appréciée et partagée avec beaucoup d’enthousiasme par la majorité des exploitants.
Mais la réalité est tout autre, raconte le Chef plaine de Tiébélé. «Des 7 hectares prévus, finalement ce sont 5 hectares qui ont été emblavés du fait de la baisse fulgurante du niveau d’eau constaté», explique-t-il. A l’en croire, l’eau n’atteint plus la prise et il faut désormais faire usage de motopompes pour amener l’eau jusqu’aux canaux. «En dépit de l’abnégation des producteurs, de l’accompagnement des techniciens et de l’appui de la direction provinciale de l’agriculture qui a offert des motopompes, le constat est amer», s’alarme Adolphe Kaboré. Des plantes flétries, des pertes économiques, des producteurs abattus, sont entre autres, les peines que ressent le premier responsable de la plaine.
«Actuellement c’est seulement environ 2,5 ha de production qui tiennent toujours», regrette Adolphe avant de s’inquiéter que ces chiffres pourraient diminuer les jours à venir. Au regard de cette situation alarmante, le Chef plaine de Tiébélé et l’ensemble des producteurs lancent un appel aux plus hautes autorités du pays et à toutes les bonnes volontés d’aider à la réhabilitation du barrage de Tiébélé qui date de depuis 1984 et qui est d’une importance capitale pour le développement économique de la commune de Tiébélé et de la province du Nahouri. Contacté par Aïcha Sanou/Zidwemba, directrice provinciale de l’agriculture du Nahouri, elle nous a rassuré qu’une mission du ministère de tutelle était déjà effectué, début février 2025, visite sur les lieux. Nous osons donc croire que le cri de cœur des producteurs sera attendu pour le bonheur de tous.
Par Abatidan Casimir Nassara