Le personnel de l’École nationale d’administration et de magistrature (ENAM) a effectué une excursion touristique dans la province du Nahouri où il a visité la case de l’explorateur Binger à Tiakani et la Cour royale de Tiébélé, patrimoine mondial de l’UNESCO. C’était le samedi 05 avril 2025 en présence du directeur provincial de la culture des arts et du tourisme du Nahouri, Leidi Hermann Ouedraogo.
Conduit par son délégué, Justin Batiam, Chef de Services et évaluation à la direction chargée de la formation du personnel des collectivités territoriales à l’ENAM, le personnel de l’École nationale d’administration et de magistrature (ENAM) s’est offert une sortie touristique et de détente dans la province du Nahouri. Composés d’une quarantaine de personnes, hommes et femmes, les participants de ce périple ont d’abord visité la case de l’explorateur Binger à Tiakani, dans la commune de Pô, avant de ralier la cité aux milles couleurs pour contempler et toucher du doigt les maisons décorées de la Cour royale de Tiébélé, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Selon Justin Batiam, cette sortie vise principalement deux objectifs. Le premier, à l’en croire, est de créer un cadre de renforcement des liens du personnel de l’ENAM. Le deuxième objectif c’est de créer un cadre de détente et de relaxation bien méritée entre les travailleurs de l’institution en dehors de leur cadre professionnel. Justin Batiam a fait noter qu’ils retiennent de la culture de l’hospitalité en Afrique à travers la visite de la case de l’explorateur Binger. « En Afrique on nous parle de l’hospitalité. C’est pourquoi, la case de Binger, en dehors de son aspect historique traduit l’hospitalité du peuple burkinabè et africain en général. Selon ce que les guides nous ont expliqué, Binger qui était pourchassé par les Djermas, a eu la vie sauve car il a été bien accueilli et hébergé pendant des mois avec les bons soins des habitants de Tiakané», explique Justin tout en poursuivant que cette hospitalité qui fait partie de la culture africaine doit être enseignée aux enfants. «Nous avons été très touchés par cette formule d’hospitalité en son temps. Et c’est à nous, jeune génération, de la perpétuer», a-t-il dit. Le délégué du personnel de l’ENAM a aussi manifesté ses sentiments sur l’inscription de la cour royale de Tiébélé au patrimoine mondial de l’UNESCO, après leur visite. «En tant que fils de Tiébélé et même de cette cour, je ne peux qu’être fier. Il fallait que cette richesse qui nous a été léguée par nos aïeux soit reconnue au plan mondial. Dieu merci, le 26 juillet 2024 ça été fait. On ne peut que s’en réjouir», s’est exprimé Justin tout en adressant ses vives félicitations au gouvernement «qui a mouillé le maillot dans ce sens».
Après environ une heure de visite dans les labyrinthes de la concession royale de Tiébélé, les touristes du jour sont sortis satisfaits de leur périple. Salimatou Zouré, venue de l’ENAM de Bobo, a aussi pris part à cette sortie de découverte et de détente. Elle exprime sa satisfaction en ces termes, après la visite de la cour royale. «Je suis très contente d’avoir participé à cette mission. Tout est beau à l’intérieur. Il y avait des choses qu’on nous expliquait à la télé et qu’on ne comprenait pas. Mais nous sommes venus constater de visu. Par exemple la maison en forme du chiffre 8, quand on est à l’extérieur, on ne peut pas savoir qu’elle a jusqu’à trois compartiments. Et il faut y rentrer pour comprendre. Nous avons eu la chance de rencontrer aussi la doyenne des femmes décoratrices. Vraiment c’était bien car nous avons découvert beaucoup de choses», se réjouit Salimata. Tout en invitant ceux qui n’ont pas pu faire partie de cette mission à venir découvrir les lieux, Salimata a tenu aussi à remercier le délégué du personnel pour avoir organisé cette sortie.
A la fin de la visite, Justin Batiam n’a pas manqué d’appeler le personnel de l’ENAM à être toujours uni afin de faire de la promotion de la cohésion au sein de l’institution la chose la mieux partagée. «En tant qu’école nationale d’administration et de magistrature, c’est le leadership du Burkina Faso, en ce sens que l’avenir du pays se joue là-bas. C’est pourquoi nous avons le devoir de créer un cadre administratif de rigueur pour pouvoir tenir le flambeau haut», clame-t-il.
Les visites des sites touristiques sont accentuées d’une nuit détente à Tiébélé lors de laquelle les participants ont fait le show pour se défouler afin de regagner les bureaux le lundi matin dans la joie.
Par Abatidan Casimir Nassara