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«La jeunesse ne doit pas avoir peur d’investir », Charles Akonona Bayabou

Le mois de novembre dernier, le Maquis La Légende a ouvert officiellement ses portes, à Pô. Pour mieux appréhender cet événement de 72 heures qui a lieu du 26 au 28, nous avons rencontré le PDG de La Légende, Charles Akonona Bayabou qui est par ailleurs le Directeur général de l’entreprise Yaaba Travaux et Services évoluant dans le BTP. Avec lui, nous avons abordé comment  l’événement a été organisé, les difficultés rencontrées et les services qu’offre le Maquis La Légende. Le PDG en a profité aussi pour prodiguer des conseils à la jeunesse.

L’ouverture officielle de La Légende a eu lieu du 26 au 28 novembre 2021 avec comme artistes invités Hamed Smané et Aly Veruty

Nahourinews : Parlez nous du Maquis La Légende

Charles Akonona Bayabou : La Légende comme son nom l’indique est un maquis bar restaurant qui a été créé en juin 2020 pour répondre à la demande de la clientèle au niveau de la commune de Pô. Parce que lorsqu’on regarde dans la ville de Pô il n’y a pas beaucoup de restaurant, et c’est ça qui nous a amené à créer le Maquis La Légende

D’où vous est venue l’idée de nommer le maquis La Légende ?

Ah là, ça c’est une question (rire). Je peux dire que la Légende c’est un vécu. Qui parle de légende parle de quelqu’un qui a vécu, c’est un talent. C’est mon exemple, mon vécu que j’ai pris pour donner le nom. Don ici La légende c’est un vécu.

Vous venez d’organiser une activité, c’est-à-dire les 72 heures du maquis La Légende. Pourquoi avez-vous choisi d’organiser cette activité un an après sa fréquentation?

Pour dire vrai, l’ouverture officielle du maquis n’avait pas été faite. L’ouverture attendait un certain nombre de commodités. Et ces commodités  n’étaient pas encore prêtes. C’est vrai que depuis  juin 2020 le maquis était fonctionnel mais on n’avait pas encore fait l’ouverture officielle. Donc il a fallu arranger beaucoup de choses d’abord, aménager le bar avec beaucoup d’autres commodités. C’est donc la raison qui nous a amené, un an après, à choisir une date pour faire l’ouverture officielle du maquis avec des artistes invités.

Quelles ont été les innovations  avant l’ouverture officielle ?

Oui il y a eu beaucoup d’innovations. Il n’y avait pas de piste de danse avant. Maintenant nous avons aménagé une grande piste pour les concerts, les mariages et les grandes cérémonies. Il faut reconnaître aussi que présentement, nous n’avons pas assez de grandes salles de spectacle ici dans la ville de Pô. Cela veut dire qu’après Le Commando woro, c’est La légende qui suit ici à Pô pour les grands spectacles. Voilà pourquoi il fallait aménager un grand espace pour la circonstance.

Plusieurs autorités étaient venues soutenir le promoteur

L’événement des 72 heures a-t-il été à la hauteur de vos attentes ?

Oui, une très grande satisfaction. Je peux dire que dans toute organisation événementielle, il y a toujours des failles. Mais malgré tout, nous y sommes arrivés. Nous rendons grâce à Dieu.

Quelles ont été les difficultés rencontrées lors de l’organisation.

Comme je l’ai dit, les difficultés ne manquent pas. Vous conviendrez avec moi qu’à une semaine  de l’évènement on avait pas accès aux réseaux sociaux à cause de l’interruption de l’Internet par le gouvernement. Et cela a beaucoup joué  sur la communication aux derniers moments. En plus de cet aspect, il y avait des fausses alertes qui circulaient dans   la ville  de Pô stipulant que l’événement n’allait plus avoir lieu. On a pris un coup avec ça. Mais l’essentiel c’est d’avoir pu tenir l’activité. Ce jour là il y avaient plusieurs autorités coutumières et religieuses qui étaient présentes pour me soutenir. Je leurs suis reconnaissant. On avait près de 400 à 500 places assises. Donc pour moi c’est une satisfaction morale.

Quels sont les services et prestations qu’offre le maquis La Légende.

Au niveau de la Légende, comme je l’avais dit, il y a le maquis, le restaurant, nous avons un cadre de réception pour les mariages et les rencontres de haut niveau. Ça veut dire que nous pouvons contenir jusqu’à  500 à 600 personnes. Nous avons aussi un service traiteur. Après l’ouverture, nous avions assuré déjà six services. Nous offrons vraiment des services à la hauteur des attentes de nos clients. C’est en cela que nous marquons la différence pour les légendaires.

La Légende a été aménagée pour recevoir un grand nombre de personnes et offrir des services de meilleure qualité

Qu’est-ce que vous préparez de spécial pour les fêtes de fin d’année ?

Comme tout promoteur soucieux de sa clientèle, nous préparons un évènement pour la fête. Je suis en train de voir avec mon équipe sur place pour organiser un dîner Gala. Nous sommes en train de voir qu’est-ce que nous pouvons faire pour satisfaire la population.

Donc nous pouvons dire qu’il y aura des surprises ?

Oui, nous travaillons à faire des concerts chaque deux semaines ou chaque weekend pour satisfaire notre clientèle et la population.

En tant que jeune entrepreneur, quel message avez-vous à l’endroit de la jeunesse du Nahouri ?

Le conseil que je peux donner c’est d’inviter la jeunesse à travailler avec beaucoup d’ardeur. Il ne faut pas qu’elle  se laisse abattre par les évènements que nous traversons aujourd’hui. Ça arrive à tout le monde et je l’invite  à garder beaucoup de courage. Il ne faut pas avoir peur d’investir. Je peux dire que au niveau de la Légende on est à plus de 20 millions de francs CFA d’investissement. On espère qu’un jour ça va prendre  et c’est pour ça que nous  n’allons pas baisser les bras. On cherche toujours à innover. Je pense que avec le temps ça va aller. La jeunesse est appelée aussi à ne pas se fatiguer. Il faut toujours se battre. Avec le temps, elle va y arriver. Le résultat sera là. Voici ce que je pense nécessaire de partager avec la jeunesse de Pô et du Burkina en général.

Je fini en disant merci à l’équipe de Nahourinews qui se bat pour nous informer au quotidien et merci d’avoir pensez à nous accompagner. Je pense que nous serons aussi à vos côtés. Merci pour cette marque de considération et de confiance que vous nous accordez.

Propos recueillis par Abatidan NASSARA

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