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Guelwongo/Nahouri: l’association YIIR-MALGRE œuvre pour le développement local

Les membres de l’Association YIIR-MALGRE, Association des jeunes pour le développement de Guelwongo (AYM/ AJDG), commune de Ziou dans la province du Nahouri, étaient en Assemblée générale annuelle, ce 29 mai 2022, à l’école primaire publique de Guelwongo.

Les membres du bureau exécutif de l’association ont présidé l’AG

Faire le bilan des actions de l’année écoulée, envisager et planifier des projets pour l’année en cours, aborder des questions diverses, voilà les différents points abordés par les membres de l’association YIIR-MALGRE, Association des jeunes pour le développement de Guelwongo, lors de leur Assemblée générale annuelle qui s’est tenue le 29 mai dernier à l’école primaire publique de Guelwongo. Traduite littéralement “Développer chez soi ” en langue locale nankana, YIIR-MALGRE a pour objectif d’œuvrer pour le développement locale de la zone de Guelwongo.

La mobilisation était à son comble pour l’AG annuelle

Salon son premier responsable, Narcisse Sia, l’Etat ne peut pas tout faire si eux-mêmes ils restent les bras croisés. Il a évoqué la situation géographique de cette localité qui fait frontière avec le Ghana. Pour lui, cette position, au lieu d’être un avantage pour la population grâce à son marché international qui désengorge plusieurs localités de la région, est un désavantage pour la localité car, à  l’en croire, l’Etat les a abandonnés. “On a tendance à croire qu’on nous a oubliés ici. Pourtant le Ghana aussi ne nous considère pas non plus comme des ghanéens. D’où la nécessité de créer cette association qui pourra porter la voix pour que l’Etat Burkinabè sache qu’il y a des gens ici”, déclare le président de l’association. Lors de cette Assemblée générale, plusieurs questions dont la sécurité, la santé et le manque d’administration ont été soulevées. S’agissant de la sécurité, les membres de l’association veulent collaborer avec les FDS de la localité et leurs frères qui sont dans ce corps pour les aider à sensibiliser la population. Pour ce qui concerne la santé, Narcisse Sia a évoqué le manque d’infrastructures sanitaires répondant aux besoins de la population. “Nous sommes plus de douze milles ici, pourtant notre CSPS n’a même pas une salle d’hospitalisation”, a regretté le premier responsable de l’association.

Narcisse Sia, président de l’Association YIIR-MALGRE

Autre situation qui met très mal à l’aise les habitants de cette localité est la porosité de la frontière côté Burkina avec le Ghana. “Au niveau de la frontière du Ghana, quand on arrive là-bas, on voit que le coin est bien clôturé avec une porte qu’on ouvre et referme. Ce qui n’est pas le cas dans notre frontière. Chez nous les bâtiments sont délabrés et c’est une corde qu’on tire,  servant de porte, afin d’empêcher ou laisser les véhicules passer. Et c’est la mauvaise image de notre pays qui est vue à l’extérieur », s’alarmante-t-il. A en croire à Narcisse Sia, le commerce est bien développé dans la localité mais l’administration est quasiment inexistante. Créée en début de l’année 2021, un reboisement, dont plus de 90% des plants ont survecus, la transformation d’une infrastructure scolaire sont, entre autres, les actions à mettre au compte de l’association YIIR-MALGRE.

Abatidan NASSARA

 

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