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Festival Dwi-Joro: la culture Kassena-nankana s’exporte à Ouagadougou

Du 26 au 28 novembre prochain, se tient dans la capitale Burkinabè, Ouagadougou, la 4e édition du Festival Dwi-Joro/Buuri Tigsgo de la communauté Kassena-nankana vivant à Ouagadougou. Pour donner les différentes articulations de ce rendez-vous annuel, les membres du comité d’organisation étaient face à la presse, ce 18 novembre au Musée de la musique Georges Ouédraogo. Brassads noirs sur les avant-bras, ils ont aussi observé une minute de silence, avec les journalistes présents, à la mémoire des FDS tombés lors des attaques terroristes au Burkina.

Les journalistes ont répondu présent au musée de la musique.

Une parade carnavalesque, une nuit du Nahouri, une foire exposition, une soirée de la parole et de la mode, des conférences, des formations et un  concert géant de la musique moderne du Nahouri. Ce sont là les différentes activités qui marqueront les soixante douze heures de la communauté Kassena-nankana à Ouagadougou connues sous le nom de Dwi-Joro/ Buuri Tigsgo. A moins de dix jours de l’événement, les organisateurs mettent les petits plats dans les grands pour une réussite totale. Selon les conférenciers, ce festival vise à promouvoir, montrer, la culture de cette communauté à travers le renforcement de la solidarité et l’échange entre les membres de la communauté Kassena-nankana, la mise à jour de bases solides pour une bonne intégration et un bon vivre ensemble de cette communauté vivant à Ouagadougou et le rayonnement du Nahouri et ses atouts touristiques.

Les membres du comité d’organisation ont donné les détails sur l’événement.

Selon Abraham O. Abassagué, président du comité d’organisation, d’aucuns se demanderaient pourquoi malgré la situation sécuritaire pas reluisante du pays ils tiennent à organiser ce festival.  A cette question, il se veut clair :«Vous savez bien qu’une guerre ne se gagne pas qu’avec les armes. Elle se gagne aussi avec la culture et c’est cette conviction qui anime le comité d’organisation qui pense que la culture doit pouvoir apporter quelque chose dans la lutte contre l’extrémisme violent, le terrorisme et la dégradation du climat social dans notre pays », a-t-il dit. Pour lui, c’est maintenant ou à jamais que la culture doit s’exprimer. «Si nous cessons de vivre, c’est que nous cessons d’espérer que tout ça va finir », conclut-il. C’est pourquoi le choix du thème de cette édition, intitulé «La culture : Facteur de résilience, de paix et de cohésion sociale», n’est pas fortuite, selon lui.

Pour Abraham O. Abassagué, la Culture est une bonne arme contre l’extrémisme violent.

Plusieurs innovations sont attendues à cette édition selon Abdou Dabo dit DABS, membre du comité. Il s’agit entre autres de l’initiation à la danse Djongo, la formation pour des artistes du Nahouri, des rencontres d’échanges sur le projet de la team pop, une invitation de la communauté djerma, parents à plaisanterie des gourounsi. «Cette année, nous mettons à l’honneur nos esclaves djerma», précise DABS. A cet effet c’est le député Saïdou Maïga de Falagoutou qui a été choisi comme invité d’honneur. La cerise sur le gâteau, selon Abdou Dabo, est cette Journée dite « journée de célébration de la culture Kassena-nankana» dans la monde que le comité veut instituer le dernier samedi du mois de novembre. Trois événements doivent marquer cette journée, à en croire Abraham Abassagué. S’habiller en Kassena-nankana, faire la cuisine locale Kassena-nankana et grouiller parler la langue où que l’on soit ce jour-là.

Aboudou Dabo a fait noter les innovations de la présente édition.

Parlant des difficultés rencontrées dans l’organisation, le comité d’organisation pointe du doigt les questions financières et matérielles qui les suivent depuis la première édition. Abdou Dabo a fait noter que Dwi-Joro est toujours organisé sous la base des cotisations de la communauté, sans sponsor. Ce qui fait de l’événement, selon lui, l’une des manifestations purement culturelles. «Quand vous y allez, vous allez constater que c’est la culture qui s’exprime », se réjouit-il.

Pour ce qui est du bilan des éditions précédentes, il est très positif de l’avis de Jacques Ada Korapiou. « Le bilan des trois ans est très positif car on arrive à magnifier la culture Kassena-nankana à Ouagadougou», a-t-il dit. Il faut aussi noter que le festival connaitra la présence des gardiens de la tradition Kassena-nankana notamment les chefs coutumiers du Burkina et la communauté ghanéenne. Rendez-vous est donc donné le 26 novembre à l’espace Amadou Balaké du CENASA à Ouagadougou.

Pour Ada Jacques Korapiou, le bilan des trois dernières éditions est plus que satisfait.

Abatidan NASSARA

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