Le 15 octobre dernier, l’Association pour la Tolérance Religieuse et le Dialogue Interreligieux (ATR/DI) a procédé, à Ouagadougou, au lancement de son projet intitulé Freedom of religion ans Belief un Action, FoRB in Action. C’était en présence des partenaires techniques et financiers.
Favoriser et promouvoir la liberté et la tolérance religieuse, le brassage interconfessionnel, ce sont là les objectifs poursuivis par le projet FoRB in Action dont la version française est Liberté religieuse et Convention en Action. Le projet intervient dans cinq régions du Birkina, à savoir la région du Centre, du centre-nord, de L’Est, du Nord et du Sahel. Selon le chef de projet, Modeste Drissa SESSOUMA, en plus du fait que ces régions constituent l’épicentre des attaques terroristes du pays, d’autres régions sont brassées par la radicalisation tendancielle de certains leaders religieux et de simples fidèles qui aboutit parfois «à des conflits ouverts». Et ces conflits, selon le chef de projet, sont la source de «complication supplémentaire» dans un contexte où la cohésion sociale et le vivre ensemble sont déjà menacés.
Financé à hauteur de vingt millions de francs CFA par le National Democratic Institute (NDI), les activités du projet visent les acteurs religieux du secteur informel, les jeunes scolaires des établissements du post-primaire et l’ensemble des populations Burkinabè. La production et la diffusion d’émissions radiotélévisées, la rédaction et la publication d’articles de presse, les médias sociaux sont, entre autres, les canaux privilégiés par l’ATR/DI pour toucher sa cible. C’est pourquoi, selon les statistiques prévisionnelles, plus de deux milles élèves, environ mille cinq cent acteurs religieux du secteur informel seront touchés. A cela s’ajoutent les dizaines de milliers de téléspectateurs, de lecteurs et d’utilisateurs des réseaux sociaux, précise le chargé de projet. «Notre engagement est sans faille dans la mise en œuvre de ce projet afin qu’il ait un impact réel sur les populations des régions bénéficiaires», a déclaré monsieur SESSOUMA.
A en croire Kevin ADOMAYAKPOR, Directeur résident du NDI, partenaire financier du projet, l’initiative est louable en ce sens qu’elle vient renforcer la résilience de la population burkinabè face l’hydre terroriste. Quant à Issaka SOURWEMA, Sa Majesté Dawelg Naaba Boalga, président de l’ATR/DI, il a manifesté son attachement au projet et pense que les résultats attendus seront aussi mis à l’actif des hommes et femmes des médias. C’est pourquoi il a demandé l’adhésion de tous pour l’atteinte des objectifs visés.
Abatidan Nassara