Les installations de la douane de Dakola, ville frontalière avec le Ghana, ont subi la colère des jeunes en mouvement d’humeur. C’était dans la matinée du 30 janvier 2025.

Selon une source, des jeunes ont saccagé, dans la matinée du 30 janvier 2025, les installations du poste de contrôle routier de la brigade de ligne de la douane de Dakola situé à environ 1,5 km du bureau principal des douanes. Cela fait suite à un mouvement d’humeur de ces derniers qui, selon notre source, sont remontés contre l’installation d’un nouveau poste de contrôle routier de la brigade de ligne de la douane de Dakola situé plus proche du bureau principal de la douane. Selon les témoins, les manifestants ne veulent pas de poste de contrôle routier entre Dakola et la ville Pô. À en croire leur argument, cette dernière installation pourrait jouer sur leurs activités. De sources sûres, le véhicule d’un fonctionnaire de la douane, qui a eu la vie sauve grâce à son professionnalisme, n’a pas échappé à la fureur des manifestants.
Il faut noter que l’implantation de ce nouveau poste de contrôle routier de la brigade de ligne des douanes de Dakola installer le 29 janvier 2025, vient en remplacement au poste de Tambolo endommagé, la veille du 11 décembre 2024, suite à une explosion de deux véhicules. Le chef du bureau des douanes de Dakola, Hamadou Koutou, joint par un collaborateur, dit déplorer le comportement des jeunes. Pour lui, la culture du civisme, le pardon et la tolérance doivent être le maître mot en ces moments où la cohésion sociale est mise en mal.

Dans un communiqué dont nous avons reçu une copie, le Haut- commissaire du Nahouri, Auguste Kinda a fait noter que «Cet acte est non seulement contraire aux lois et règles en vigueur, mais il va aussi à l’encontre des principes de paix, de sécurité et des respects des institutions qui doivent régir notre société ». Tout en dénonçant «fermement» cet acte qui selon lui relève «d’une autre époque», le haut-commissaire a rassuré que les autorités compétentes prendront toutes les mesures nécessaires en vue d’identifier ses auteurs. Pour ce faire, Auguste Kinda a invité, dans son communiqué, «toute personne disposant d’informations utiles à signaler immédiatement les autorités compétentes».
Par ailleurs, la première autorité provinciale a convoqué une réunion de crise, ce vendredi 31 janvier 2025, afin d’élucider les faits.
Par Abatidan Casimir Nassara
Crédit 📷 : HKO