Le président de la délégation spéciale de la commune de Tiébélé, Aimé Gué, a procédé, le 20 janvier 2025, à la mairie, au lancement du processus de numérisation des registres d’état civil de la commune. C’était en présence du Coordinateur communal du Programme fédéral de Coopération Internationale Communale (PICIC), Pascal Dedui, des agents de l’état civile de la mairie et d’autres acteurs impliqués dans le processus.

Les rendez-vous prolongés pour avoir son extrait d’acte de naissance, les doublons, les souffrances d’obtention de ce précieux sésame qu’est l’extrait d’acte de naissance ou le jugement supplétif d’acte de naissance, le risque de perdre les registres à cause des intempéries, d’incendies ou autres incidents, seront desormais des mauvais souvenirs dans la commune de Tiébélé.
En effet, grâce à l’appui technique de la Direction générale de modernisation de l’état civil (DGMEC) et le soutien financier du Programme fédéral de Coopération Internationale Communale (PCIC) de la ville de Fernelmont en Belgique , la commune de Tiébélé, à l’instar de neuf autres communes du Burkina Faso bénéficiaires de ce programme, va désormais numériser, les registres d’état civil de la commune pour le bonheur des populations. Le lancement officiel de l’opération a été fait par le président de la délégation spéciale (PDS) de la commune, Aimé Gué, en présence du coordinateur communal du Programme PCIC, Pascal Dedui et les agents communaux d’état civil.

Au total, ce sont 1200 registres d’état civil contenant 119360 extraits d’acte de naissance ou de jugements supplétifs d’acte de naissance, de 1952 à 2024, qui seront numérisés dans la commune de Tiébélé. Un processus qui va prendre un mois selon le coordinateur communal du PCIC. «Après la formation des agents de l’état civil, on passe, sans transition à la numérisation et ce, pendant un mois », explique Pascal Dedui. Cette digitalisation va donc permettre de sauvegarder, de sécuriser et de préserver les registres de l’état civil de la cité aux milles couleurs.
Selon le PDS Aimé Gué, le système de l’état civil du Burkina Faso et de la commune de Tiébélé en particulier connaît beaucoup de dysfonctionnements et d’insuffisances. Tout en saluant donc cette avancée numérique dans l’état civil du pays, Aimé Gué a invité tous les acteurs impliqués dans le processus de se montrer disponibles et de «s’engager à fond» afin de pouvoir atteindre les objectifs escomptés dans un délai assez raisonable.

Le Directeur de l’informatisation et de la sécurisation des documents d’état civil, Ousmane Nacanabo, après avoir expliqué l’aspect technique de la numérisation, a décliné les différentes étapes du processus. «L’opperation va se dérouler en plusieurs phases. Après le lancement du PDS, nous allons donner une formation pratique aux agents. Puisque l’opération sera faite par les agents de la mairie de Tiébélé qui seront formés à cet effet», a dit Ousmane avant de faire comprendre qu’après la formation, l’opération sera lancée et les agents ont environ trois semaines à un mois pour finir la numérisation.
À l’issue de cet étape, la DGMEC reviendra pour compiler le travail et le mettre à la disposition et à l’utilisation de la mairie de Tiébélé, précise Ousmane. Pour lui donc, cette première phase de l’opération est très importante. C’est pourquoi, dit-il, ça demande beaucoup de concentration «pour qu’on s’assure de la qualité de ce que nous allons faire lors de cette opération», précise DIFDEC.

Quant au coordinateur communal du PCIC, Pascal Dedui, il s’est réjoui de voir ce projet atteindre son aboutissement. Pour lui, c’est le fruit de plusieurs années de coopération et de lutte pour accompagner cette politique de sécurisation des données à caractère personnel de l’état burkinabè. Il a donc demandé aux agents communaux de l’état civil qui prennent part à la formation d’être très regardant sur les détails en vue de bien mener cette opération de numérisation pour le bonheur des populations.
Abatidan Casimir Nassara